Hein ? Quoi ? [PV Nounouille ☠]

Comment pouvais-je bien me douter que cette journée serait une véritable bouleversement à mon insu ? Comme tous les matins, je me levais tranquillement de ma tanière, l'esprit en ébullition face à toutes ces intrusions de ces saletés de chats errants... ils nous échappaient toujours !
Et pourtant, un évènement de mon passé allait ressurgir.
Je voulais leur arracher la fourrure, à ces saletés qui avaient tué Patte de Brousse. Tout le monde était si préoccupé alors, j'avais décidé d'y aller seule.

Le sol meuble allait bientôt être tapissé d'un magnifique drap de rouge, orange et jaune, à mesure que les arbres perdaient leurs feuilles. Je souris à cette image. Mais pourtant, si les chats errants persistaient à venir nous voler sur notre propre territoire, nous aurions de sérieux problèmes quant au gibier...
Je suivis une odeur suspecte. Un peu différente des chats errants, presque domestique, mais une odeur que je connaissais pourtant bien, au fond de moi. Curieuse, je me mis à la pister, en restant cependant sur mes gardes, à l'affût d'une attaque surprise ou autre chose désagréable dans ce genre.
Puis je m'arrêtai et levai la tête. La cabane abandonnée... s'étaient-ils réfugiés à l'intérieur ? L'odeur était puissante mais pourtant, ils ne semblaient pas plusieurs, non, je crus même percevoir une seule et même odeur.
Je la connaissais plus que bien.
Non, ce n'est pas... possible...
Avec toutes les peines du monde, en proie à un vif malaise, je rampai sur le sol, les pupilles dilatées. Je tentais vainement de chasser mes souvenirs, qui faisaient maintenant la fiesta dans mon esprit.
L'odeur s'amplifia encore et je m'arrêtai, droite cette fois, prête à affronter ce félin qui osait pénétrer sur mon propre territoire. Je me forçai à ralentir mon rythme cardiaque tout en attendant, le souffle court.
[Désolée, c'est NUL !]

Je n'eus pas à attendre longtemps. Il me sembla entendre un bruit de légère cavalcade, une odeur floue du Clan du Tonnerre - une de mes patrouilles ? - et l'odeur bizarre ressurgit. J'écarquillai plus encore les yeux quand je vis un petit chaton[sans blague les chatons c'est petit ???]sortir de la vieille cabane.
Il avait mon portrait craché...
Je n'osais plus bouger, le sang battant furieusement à mes tempes. Ce chaton...

Ce n'était qu'il y a quatre lunes, pourtant, et la culpabilité me rongeait jusqu'à mes entrailles les plus profondes. Je m'en souvenais encore. Souffle Glacé... Allait-il bien ? S'était-il bien occupée d'elle ? Avait-il abandonné ses activités de chat sauvage - vivait-il chichement de ses Bipèdes ? Je regrettais tellement mon acte mais, à ce moment, je n'avais pas eu le choix. Les besoins de mon Clan passaient avant tout et je devais en prendre compte.
Soudain, ma fille miaula d'un air paniqué, comme un coup de tonnerre qui me tira de mes pensées :

- M ... Maman ? E ... E-Etoile de Miel ? J-J-Je suis ... Shay... Petite Houx !

- Je sais, ma petite, je sais... fis-je dans un soupir mêlant chagrin et réconfort, avant de la ramener vers moi d'un mouvement de queue. 

- Maman ... M'as tu abandonner car tu avais honte de moi ? Es-ce que j'ai fait quelque chose de mal ? Suis-je une impure ? Enfin une ... Clan-mêlé ? Ou ne voulais tu simplement pas de moi ?


Que devais-je lui dire ? Ma première réaction fut de crier : "Non, c'est faux !" mais ce n'était pas entièrement faux pourtant. Je l'avais fait pour sauver mon poste de chef. Je n'avais pas eu le choix. Ce moment semblait si loin et pourtant si récent...
La petite chatte s'enleva de moi et, dans des coups de griffes rageurs, tenta de briser son collier de chatte domestique. Je l'observai avec peine et colère - contre moi évidemment. Une véritable mère ne ferait jamais cela. Honteuse, je baissai les yeux quelques instants puis, je regardai ma fille.

- Alors, tu vas me suivre ?

Je n'avais répondu à sa question que par une autre question, tout simplement parce que je n'en connaissais pas la réponse. Une mère connaissait toutes les réponses, pas vrai ? Or moi, j'avais une autre technique. L'avait-elle décelé ? A son air, j'en doutais.
En d'autres circonstances, j'aurais sourit. Mais mes lèvres étaient déjà sèches et mon esprit à court de mots. Je me sentais si bête, je voulais m'enfoncer six pieds sous terre. Si j'avais été émotive, je serais déjà rouge pivoine. De honte. Mes pupilles se seraient alors étrécies, offrant un moment de réflexion à Petite Houx. Pourquoi l'avais-je appelée ainsi ? Son pelage blanc et roux ne faisaient pas penser à du houx particulièrement, pas même ses yeux ou voire son caractère... Quoique ? Non, elle n'était pas du genre à s'énerver facilement.
Alors pourquoi ?